Numéro 24 | Appel à contribution
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physionomie et héritage politique
Pendant la période 1945-1976 il y a eu plusieurs coups d’état dans le monde entier. Dans l’Amérique latine, seulement le Mexique et le Costa Rica il n’y a pas eu des victimes; pendant la même période aussi la moite des Etats asiatiques et les 2/3 des Etats du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord ont expérimenté l’intervention des militaires; dans la plupart des Etats de l’Afrique subsaharienne les coups d’état ont eu lieu suite au processus de décolonisation, pendant la période 1963-1976 [1]. Même dans l’Europe le phénomène a touché la Grèce des colonels pendant les années 1970 et la Pologne de Jaruzelski pendant les années 1980. Ce phénomène, même si s’il s’est réduit, n’est pas terminé comme on voit dans le cas malien ou égyptien.
L’intervention des militaires en politique a caractérisée l’histoire de plusieurs pays dans le XX siècle. Leur intervention a été considérée de façon négative par le marxisme – qui a interprété le coup d’état comme la réponse directe au renforcement des classes populaires et des partis de gauche [2] – et par le côte libéral, qui jugé le golpe comme un détour du parcours libéral-constitutionnel [3]; par contre, autres interprétations ont considéré l’intervention des militaires comme une poussée envers la modernisation capable de développer systèmes politiques considérés comme arriérés [4].
Récemment ce phénomène a été lié à la mobilisation sociale et à l’absence d’institutions politiques consolidées, à des contextes caractérisés par des divisions ethniques et localismes [5], ou par l’incapacité des gouvernements de donner de réponse aux problèmes économiques [6]. Qu’est-ce qu’il se passe dans les institutions et dans le champ du droit lors qu’il est au pouvoir un régime militaire? L’intervention des militaires doit être considéré comme une parenthèse entre un gouvernement civile et l’autre ou cette interprétation doit être remise en cause [7]?
A partir de ces questions, Diacronie vise à approcher le thème des régimes militaires et de l’héritage que lassent aux gouvernements civiles, en se penchant en particulier:
- Sur les phénomènes de politicisation des officiers une fois que le coup d’état a été accompli; en particulier sur la pression exercée par les lobbies [8] pendant et toute de suite le coup d’état et sur la question des relations entre civiles et militaires dans ce contexte [9].
- Sur la façon dans laquelle le régime militaire consolide son propre pouvoir en se servant ou en suppriment les institutions préexistantes [10]; sur la gestion suivante de la transition institutionnelle des régimes militaires aux systèmes démocratiques.
- Sur les effets, à courte et à longue période, du control politique des officiers, soit pour qui concerne les structures institutionnelles de l’Etat, soit pour ce qui concerne les aspects législatives.
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NOTES
[1] PASQUINO, Gianfranco, Introduzione, in NORDLINGER, Eric A., I nuovi pretoriani, Milano, ETAS, 1978 [ed. orig., Soldiers in Politics: Military Coups and Governments, Englewood Cliffs, New Jersey: Prentice-Hall, 1976]. ↑
[2] VITALE, Luis, Interpretacion Marxista de La Historia de Chile, 3 voll., Santiago de Chile, LOM Ediciones, 2011. ↑
[3] NEEDLER, Martin C., «Political Development and Military Intervention in Latin America» in American Political Science Review, 60, 1966, pp. 616-626; McALISTER, Lyne N., «Recent Research and Writing on the Role of the Military in Latin America», in Latin American Research Review, 2, 3/1966, pp. 5-36. ↑
[4] HUNTINGTON, Samuel P., Political Order in Changing Societies, New Haven, Yale University Press, 1968; BIENEN, Henry (ed.), The Military and Modernization, Chicago, Aldine, 1971. ↑
[5] JACKMAN, Robert W., «The predictability of coups d’etat: A model with African data», in The American Political Science Review, 72, 1978, 1262-1275. ↑
[6] JOHNSON, Thomas H., SLATER, Robert O., McGOWAN, Pat, «Explaining African military coups d’etat, 1960-1982», in The American Political Science Review, 78, 1984, pp. 622-640. ↑
[7] JOHNSON, John J., The Role of the Military in Underdeveloped Countries, Princeton, Princeton University Press, 1962. ↑
[8] NORDLINGER, Eric A., Soldiers in politics. Military coups and governments, cit.; HYMAN, Elizabeth H., «Soldiers in Politics: New Insights on Latin American Armed Forces», in Political Science Quarterly, 87, 1972, pp. 401-418. ↑
[9] HUNTINGTON, Samuel P., The Soldier and the State. The Theory and Politics of Civil-Military Relations, Cambridge, The Belknap Press of Harvard University, 1957. ↑
[10] STEPAN, Alfred, Rethinking military politics. Brazil and the Southern Cone, Princeton, Princeton University Press, 1988. ↑
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